Goed overzichtsartikel. Constateer hoe ontzettend snel de koers i gezakt sinds de aankondiging van de kaptaalsverhoging.
Crédit agricole en fort recul après son appel au marché
par Yann Le Guernigou
PARIS, 5juin (Reuters) - L'action Crédit agricole SA est en forte baisse, se traitant à des plus bas depuis cinq ans après l'annonce d'un prix beaucoup plus bas que prévu pour l'augmentation de capital de 5,9 milliards d'euros qui doit permettre à la banque de conforter ses fonds propres.
Le véhicule coté de la banque verte a confirmé dans le même temps son intention de réduire la voilure dans les activités de banque de financement ou d'investissement, où sa filiale Calyon a accumulé 2,7 milliards d'euros de pertes sur les deux derniers trimestres du fait de la crise des marchés du crédit.
Vers 12h45, l'action cède 5,76% à 15,72 euros après avoir touché dans la matinée 15,49 euros, un plus bas depuis mai 2003. Elle accuse un recul de 32% depuis le début de l'année, sous-performant l'indice DJ Stoxx des banques européennes, qui baisse de 22%.
JP Morgan et Oddo Securities ont abaissé leur objectif sur la valeur, de 20 à 18 euros pour le premier et de 18,5 à 17 euros pour le second.
Crédit agricole SA a retenu un prix de souscription de 10,60 euros pour son augmentation de capital, qui se fera avec droit préférentiel de souscription pour les actionnaires actuels, trois actions détenues donnant droit de souscrire à une action nouvelle.
MARCHÉ DÉGRADÉ
"Avec un tel prix, le groupe devrait assurer le succès de son augmentation de capital, mais la décote - et donc le nombre d'actions nouvelles créées - est plus élevée que prévu. En conséquence, la dilution du bénéfice par action sera plus élevée que nous ne l'anticipions", a indiqué Oddo Securities dans une note.
Comme d'autres, l'intermédiaire anticipait un prix de souscription proche de 13 euros.
Un analyste d'une banque américaine basée à Londres souligne que ce prix pouvait être cohérent la semaine passée mais que celui qui a été finalement retenu "reflète la dégradation des conditions de marché pour le secteur bancaire".
"Crédit agricole a sans doute pris peur au vu des difficultés de l'augmentation de capital de RBS, dont le cours de Bourse s'est un temps dangereusement rapproché du prix d'exercice des actions nouvelles", explique un analyste d'une autre banque américaine.
La banque britannique est en passe de lever un montant record de 12 milliards de livres (23,7 milliards de dollars).
Selon des données Thomson (TMS) Reuters, le secteur bancaire devrait lever cette année jusqu'à 100 milliards de dollars pour conforter sa solidité mise à mal par la crise du crédit, avec pour conséquence l'obligation de proposer des conditions très attractives aux investisseurs menacés d'indigestion.
L'opération de Crédit agricole SA bénéficie d'un engagement de souscription des titres qui ne trouveraient pas preneurs des caisses régionales du groupe, propriétaires de 54,39% du capital et de 54,78% des droits de vote du véhicule coté de la banque verte.
FIDÉLITÉ
Dans un communiqué publié mercredi soir, René Carron, le président de la banque, avait indiqué que le prix retenu "prend en compte la fidélité de nos actionnaires en leur permettant de renforcer leur portefeuille à des conditions privilégiées".
Par comparaison, l'action Crédit agricole SA avait été introduite en Bourse fin 2001 à 16,60 euros. Elle se situait à 20,73 euros le 12 mai, juste avant des fuites dans la presse à propos de ce projet d'augmentation de capital, dont la taille a surpris le marché.
Elle doit permettre au groupe d'afficher un ratio Tier One de 8,5% dans les nouvelles normes de solvabilité dites de Bâle II, contre 7,7% à fin mars.
La banque avait annoncé cette opération en même temps que ses comptes du premier trimestre, marqués par de nouvelles pertes chez Calyon.
Crédit agricole SA a décidé en conséquence de recentrer sa filiale sur ses points forts - financements, courtage, marchés des taux et change -, de réduire de 10% sa base de coûts tout en renforçant les dispositifs de contrôle de risques, et de diminuer la part des fonds propres qui lui est allouée.
Il vise ainsi pour Calyon à l'horizon 2010 une base de résultat net récurrent de l'ordre du milliard d'euros pour ses trois grands métiers, "en ligne avec la tendance historique".
Au niveau du groupe, l'objectif de rentabilité des fonds propres est ramené à une fourchette de 12% à 14% à ce même horizon, contre 15% dans les plans précédents, un niveau qui prend en compte "les exigences plus importantes des régulateurs en matière de fonds propres", a déclaré Georges Pauget, le directeur général.
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05/06/2008 13:10